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La médiation animale

Quesako ?

De nombreux termes coexistent : zoothérapie, thérapie assistée par l’animal, intervention par médiation animale.

Cette pratique s’appuie sur le rapport positif entre l’Homme et l’animal, pour maintenir ou développer le potentiel de chaque individu à différents niveaux, que ce soit sur le plan physique, psychologique, cognitif, psychomoteur, psychosocial, psychique ou affectif.

Par définition, la Thérapie par Médiation Animale est un soin alternatif non médicamenteux, auxiliaire aux thérapies conventionnelles, ou l’animal médiateur éduqué, et suivi par un vétérinaire, joue un rôle d’intermédiaire entre le thérapeute formé et le bénéficiaire, par les interactions qu’il favorise. L’animal médiateur n’est ni un médicament, ni un thérapeute, il facilite les relations. C’est de ce fait un catalyseur social.

Cette activité est adaptée à tout public, et se pratique en individuel ou en petit groupe de 3 à 4 personnes maximum. Elle s’adresse notamment à des personnes souffrant de troubles mentaux, physiques, psychiatriques ou sociaux.

L’objectif étant le mieux-être et donc améliorer la qualité de vie de la personne.

Le fonctionnement ?

Le thérapeute

Le thérapeute est capable d’analyser le comportement du chien avec qui il travaille en binôme, dans le cadre d’une relation intuitive et intentionnelle. Il a également la capacité d’analyser le comportement du bénéficiaire. De ce fait, il est en mesure de guider la séance, via l’écoute, l’observation et l’évaluation des différentes réactions du bénéficiaire et de l’animal médiateur.

Bénéficaire / Patient

Via les interactions avec l’animal, le patient sollicite toutes ses fonctions, qu’elles soient intellectuelles, cognitives, relationnelles et sociales, physiques et motrices, sensorielles, mais également de coordination et d’adaptation. L’alliance thérapeutique entre le thérapeute et le bénéficiaire est également favorisée.

Animal / Médiateur

L’animal médiateur est sélectionné pour ses capacités à jouer le rôle de catalyseur social. En particulier, le chien est connu pour sa fidélité, sa spontanéité, son caractère attrayant, sa disponibilité, son absence totale de jugement. C’est aussi un confident. Le chien est également le miroir des émotions. Le chien médiateur amène de la douceur, apaise, rassure, et sécurise la, ou les bénéficiaire(s) en séance.

Nous parlons de relation authentique entre l’animal médiateur et le bénéficiaire.

 

L’entourage du patient

Il est primordial d’intégrer et impliquer l’entourage du bénéficiaire, qu’il soit familial, amical ou médico-social dans la prise en charge globale de ce dernier, afin de mettre en place des objectifs personnalisés et adaptés au bénéficiaire. Les grilles d’évaluation, ou les comptes rendus peuvent être partagés, dans le respect du secret professionnel. Leur rôle est aussi important dans l’évaluation régulière des éventuelles évolutions, et le réajustement des objectifs initiaux.

Un soutien indéniable dans la prise en charge du bénéficiaire.

Histoire de médiation animale

Selon la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » 

Quelques exemples :

1854-56 (guerre de Crimée) = Florence Nightingale, infirmière britannique pionnière des soins infirmiers modernes, souhaite améliorer la qualité de vie des patients. Certains soldats sont autorisés à garder des animaux de compagnie dans les hôpitaux. Elle écrit : « Un petit animal de compagnie est souvent un excellent compagnon pour les malades », dans son livre Notes on Nursing. Le but est de réconforter, apaiser, et donner un regain de moral aux soldats britanniques blessés.

1937 = Sigmund Freud, médecin fondateur de la psychanalyse, utilise sa chienne Jofi dans ses pratiques médicales ; il se base sur l’idée que sa chienne peut juger avec plus de précision le caractère d’un individu. Il remarque également que la présence de l’animal apaise les patients.

1953 = aux Etats Unis, le pédopsychiatre et professeur américain en psychiatrie, Boris M. Levinson, de l’université de Yeshiva étudie scientifiquement le rôle d’intermédiaire que peut constituer l’animal. Il est le premier à parler du rôle de catalyseur social que peut jouer l’animal envers l’humain. Il constate qu’un enfant autiste, avec qui il n’arrive pas à rentrer en relation, se met en revanche à communiquer avec son chien Jingles, présent par hasard dans la pièce. Il reproduit l’expérience avec d’autres jeunes patients et constate les mêmes effets. Naissance de la Pet Oriented Child Psychotherapy. (Psychothérapie infantile assistée par l’animal). Père fondateur de la Thérapie Assistée par l’Animal : Pet Facilitated Psychotherapy, il a écrit : « l’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être ».

1958 = Samuel et Elisabeth Corson, psychiatres américains dans la mouvance de B. Levinson, sont les premiers à utiliser l’animal de compagnie comme moyen de thérapie dans les maladies mentales, notamment dans le traitement de la schizophrénie, ainsi que pour les personnes réfractaires aux thérapies conventionnelles (neuroleptiques, électrochocs). Ils constatent une diminution de la prise de médicaments psychotropes.

1971 = Adrienne et Pierre Sommer créent une fondation selon laquelle la médiation animale est : « une méthode d’intervention basée sur les liens bienfaisants entre les animaux et les humains, à des fins préventives, éducatives ou thérapeutiques. La qualité de l’apport de l’animal dans un programme de prise en charge repose sur la pertinence des objectifs et des moyens permettant d’organiser, de mettre en œuvre et d’évaluer l’action entreprise. »

Téléphone

(+262) 06 92 34 12 48

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